Un article paru dans Centre-Presse Aveyron et dans l'édition aveyronnaise de Midi-Libre d'hier était consacré aux derniers jours de l'exposition de Guy Brunet au Lieu Unique à Nantes et à notre association.

De retour de Nantes après avoir visité l’exposition de Guy Brunet au Lieu Unique. 1 200 m2 lui sont consacrés dans l’ancienne usine LU reconvertie avec réussite en centre multiculturel. Une exposition éblouissante mise en valeur par les commissaires de l’exposition Charles Soubeyran et Mario Del Curto, également co-auteurs d’un ouvrage complet sur Guy Brunet. Beaucoup de monde au vernissage le mercredi 12 avril (environ 650 personnes) et déjà beaucoup de monde dès l’ouverture au public de cette exposition. Un public de toutes générations qui ressort de cette exposition émerveillé.

Cliquez sur les photos pour les agrandir :

La photo souvenir devant le décor de l’entrée de l’exposition qui nous a fait croire un moment que nous étions restés à Viviez. De gauche à droite, Mario Del Curto, Marine Petit pour la Communauté de communes Decazeville-Aubin, Alain Solignac et Jean-Louis Calmettes pour l’Association Guy Brunet – Paravision de Viviez, Guy Brunet, Patricia Buck, responsable des Arts plastiques du Lieu Unique et Charles Soubeyran

Photos : jlc

L'article de Ouest -France consacré à cette exposition de Guy Brunet :

Guy Brunet : Hollywood dans sa maison

La chaîne franco-allemande ARTE à consacré un coup de cœur à cette exposition :

Guy Brunet réalisateur : le studio Paravision

Ci-dessous, l'article de Ouest-France consacré à l'exposition de Guy Brunet au Lieu Unique :

L'Article de La vie :

Le site Hyperallergic, forum consacré à l'art et la culture dans le monde a consacré un article à l'exposition de Guy Brunet au Lieu Unique à Nantes sur le  : 

Retrouvez cet article en anglais en cliquant ici

Le voici traduit ci-dessous :

L'artiste autodidacte qui choisit des "Acteurs" en carton pour ses films
by Alexia Jacques-Casanova on May 18, 2016

NANTES, France - La maxime de Benjamin Franklin «tout ce que vous dicte votre esprit vous pouvez le faire " ne pouvait pas sonner plus vrai pour le cinéaste autodidacte et artiste français Guy Brunet. Sans argent, pas de contacts, pas d'acteurs, et aucun équipement, ce passionné n'a jamais cessé de faire du cinéma. Armé seulement d'une immense richesse de la connaissance filmique et son admiration pour le cinéma hollywoodien classique, il a créé des dizaines de films à partir de rien dans un studio qu’il a lui-même construit. Ses décors et personnages de cinéma fabriqués à la main sont maintenant l'objet d'une exposition personnelle au Lieu Unique.
Brunet fait ses propres acteurs et construit ses séries de films à partir de boîtes en carton trouvées qu'il coupe et peint. Il peint des affiches de films sur les anciens plans d'architecture et d'autres grandes planches de papier qu'il réunit ensembles. Il écrit aussi ses propres scénarios, prête sa voix à tous les personnages de ses films, et dessine même les couvertures des DVD de ses films. Cet artiste autodidacte est né en 1947 dans une famille de projectionnistes itinérants de la région de l’Aveyron dans le sud de la France. Adolescent, il a écrit environ 350 scénarios dans ses cahiers d'écolier, dont certains sont exposées au Lieu Unique. Pendant la crise financière des années 1980, Brunet a perdu son emploi et a finalement décidé de poursuivre son rêve de devenir cinéaste. Il a acheté une maison à Viviez, où il a commencé son Studio Paravision et, en 1990, a peint sa première affiche du film.

L'installation de “ Guy Brunet Réalisateur : Le Studio Paravision “ favorise la cohérence visuelle grâce à la progression chronologique. Les visiteurs voyagent à travers cette exposition immersive comme ils le feraient dans un film ; debout dans un endroit particulier, ils sont en mesure de voir tous les 250 «acteurs» de Brunet dans l'espace pivotant sur eux-mêmes comme une caméra filmant un coup de panoramique circulaire. Pour Brunet, c'est l'occasion de voir certaines de ses affiches complètement dépliées pour la première fois. Une d’elle est gigantesque, la première qu'il ait jamais fait, et qui accueille les visiteurs à leur entrée. Il l’avait gardé rangée, pliée en 24 morceaux.
Co-commissaires de l’exposition, Charles Soubeyran et Mario Del Curto ont été confrontés à plusieurs défis dans la réalisation de cette exposition. Del Curto expliqué dans une visite guidée combien il était difficile de présenter le travail de Brunet à l'extérieur de l'espace dans lequel il le fait. «Quand vous êtes confrontés à ces types de créations," a-t-il dit, "il peut être difficile de les comprendre sans voir la construction et le processus dans lesquels ils ont été créé.» En effet, les photos de la maison de Guy Brunet, prise par Del Curto montrent l'artiste minuscule travailler et vivre dans un espace rempli de figures et des affiches découpées. Un contraste frappant avec le grand espace, blanc d'exposition. Une autre difficulté réside dans la conservation des acteurs de carton, des affiches et des ensembles qui n'ont jamais été faits pour être exposés ; ils ont été créés dans le seul but de faire un film et ont ensuite été soigneusement stockés pour une réutilisation potentielle. Pour leur créateur, ils sont strictement le “ matériel “ de film.
L'œuvre de Brunet a un objectif clair: honorer l'âge d'or d'Hollywood, les films, acteurs et réalisateurs qui l'ont inspiré. "Il est un rideau de scène, une affiche, un manifeste et une déclaration d'amour à l'âge d’or du cinéma américain " dit Soubeyran en faisant une pause devant "Sous le plus de Grand Chapiteau du monde», une affiche en trois dimensions rendant un hommage à Cecil B. DeMille, le plus grand spectacle sur terre. DeMille, des comédies musicales et Fred Astaire sont parmi les sources d’inspiration les plus importantes de Brunet. Il a également créé des hommages à la science-fiction, au film noir, et même aux séries télévisées, avec huit heures de long métrage consacré à leur histoire. Brunet fait tous ses films (dont six sont projetés avec l'exposition) à huis clos, précédées par des recherches approfondies. Son processus de réalisation est un bricolage ingénieux, celui d'un créateur non conventionnel dont le travail a évolué en dehors des sphères cinématographiques et artistiques.

Brunet commence à recevoir la reconnaissance qu'il mérite. Il a été chargé de faire un film sur les frères Lumière et travaille actuellement sur un film sur l'écrivain et cinéaste français Marcel Pagnol. “ Guy Brunet Réalisateur “, qui a commencé sa course à la collection de l'Art Brut à Lausanne en Suisse, est une occasion pour le public de découvrir le monde unique de ce merveilleux conteur. Le processus vital et obsessionnel qui lui a permis de devenir un cinéaste singulier rend également son travail complètement inclassable. Est-ce l'art brut, art modeste, ou l'art singulier? Peut-être qu'il est tout simplement "brunet d'art."